Non, mais ça va mal. Les enfants. La
crise. La fin de l'éducation. Du savoir-vivre. Du respect. Des bonnes manières.
Des gens qui ont des relations sociales saines. De se remplir les poumons de
l'air frais de l'extérieur. De s'amuser des années avec un vulgaire bâton de
bois. Sont tous sur Facebook. Ou leurs téléphones. Ou leurs jeux vidéos. Ils
s'en vont nulle part. Ce sera la génération perdue si on ne fait rien.
C'est partout, et à juste titre, que
l'on nous parle de la crise de l'autorité. Jamais peut-être l'éducation
n'a davantage oscillé entre l'autorité pesante et la folle liberté
et chacune sait dans quel sens penche le plateau de la balance! Jamais donc
l'autorité n'a paru plus ébranlée et, non seulement, dans le cœur des
adolescents, mais dans le cœur des parents qui hésitent et se demandent où
réside le devoir: gouverner ou abdiquer?
Une très belle citation tirée directement d'un article
du Journal de Montréal de mai 2014 de La Bonne Parole de
novembre 1936. Une revue mensuelle féministe et catholique montréalaise. La
crise de l'autorité. Des parents, des adultes. Ça va mal, on sait pas de quel
côté pencher. S'il faut en donner plus ou moins à nos enfants.
Aie aie aie.
Le débat dure et perdure. Comment
élever les jeunes, nos jeunes, les autres jeunes. Ça a toujours été et ce sera
toujours. Les gens tentent de voir une crise dans tout, mais la crise,
si on veut en trouver une, est perpétuelle. Le fait que les jeunes sont plus
jeunes que nous, et que les vieux sont plus vieux que nous, c'est ça, la crise. On
ne peut pas s'identifier à leur monde, parce que le nôtre a été différent
depuis le début.
Chaque fois qu'on parle de problèmes majeurs qui
guettent nos enfants, c'est parce que c'est différent. Parce que nos enfants,
c'est pas nous, c'est eux-mêmes. Ils sont nés dans une époque différente, avec
des réalités différentes. Et ce sera toujours, toujours ainsi. Ce qu'il faut
regarder, c'est non pas si l'apocalypse est à nos portes, mais bien ce qui est
nouveau, pour au moins juger ce qui est bien et moins bien pour un enfant, sans
jamais tomber dans l'idée de vouloir recréer notre enfance tellement supérieure,
qui ne l'était que pour nous, parce que nous, on l'a vécue.
Parce que
c'est certain qu'un jeune pourrait jamais vivre dans le bon vieux temps, qu'il est ben trop ci et beaucoup trop ça.
Mais on se le cachera pas, grand-maman non plus goal pas fort dans le monde
moderne. Elle a pas ça un internet chez eux. Et tu pourras pas lui parler des
réalités spécifiques à ton monde, parce qu'elle vit pas dans ce monde là. Ben,
tu peux, mais y'aura toujours une coupure sur certains points. Et c'est normal.
Autant que tu pourras jamais parfaitement bien comprendre ton enfant sur les
spécificités de sa génération, parce que t'es pas né en 2003. Post-millénaire.
Post-9/11. Post-pré-Internet.
Ton
enfant, ton jeune, tout ce que tu peux faire, c'est essayer de lui
montrer les grandes lignes. Essayer de comprendre sa réalité sans tenter de la
changer pour qu'elle soit la tienne. D'accepter qu'il sera pas toi, qu'il aura pas ta vie.
Et lui
aussi, dans une vingtaine d'années, il va dire à qui voudra bien l'entendre que
le problème avec nos jeunes, ben c'est qu'on est en pleine crise de l'éducation
et qu'il faudrait faire quelque chose pour pas que ça dérape.
Et que
quelqu'un sur une plateforme avec une référence plus contemporaine que le
ketchup mauve écrira quelque chose comme ça.
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