Y'a vraiment plein de couleurs. Rapidement comme ça, on pourrait nommer le rouge, le bleu, le vert, le jaune, le mauve, l'orange, le brun, le gris, le turquoise, le fuchsia, le lilas, le violet, le cyan, le magenta, le pourpre, le rose, l'argent, l'or, le bronze, le bel effort pour la participation.
Y'a des couleurs qui sont juste ça, des couleurs. Et t'as celles qui sont nommées en l'honneur de quelque chose qui était cette couleur-là avant qu'on décide que c'était ça. Comme la couleur crème ou l'émeraude. Qui vont, soit dit en passant, pas très bien ensemble, pour ceux qui voudraient redécorer leur salon ou la cuisine.
Y'a plein de couleurs. Quasiment une quantité infinie. Du plus grand contraste à la plus fine nuance. Des couleurs que l'on voit tous les jours, comme le bleu du ciel, qui nous semble parfois plus éclatant qu'il l'est vraiment, ou plus gris, dépendant de notre humeur. Le vert de l'été, de la nature qui vit, du gazon bien taillé devant les maisons. Le jaune, le rouge de l'automne, des feuilles qui tombent, qu'on dit souvent être le plus beau moment de l'année, ironiquement, alors que tout meurt. Le rouge passion, le rouge de l'amour, le rouge du sang. L'intensité du moment. La couleur du désir, de l'action, de la provocation.
Et puis on a les couleurs qui existent pas vraiment souvent dans la nature, comme le mauve. Un beau mélange de rouge et de bleu, de l'eau et du feu. Une couleur qui attire l'oeil, qui s'étend maladroitement sur des frites. Qui se manifeste dans les teintes du ciel quand le soleil se couche, dans quelques fleurs, dans certains oiseaux.
Le noir et le blanc, l'absence, ou l'amalgame de couleurs. Le tout et le rien. Voir en noir et blanc. Voir le bien et le mal. Être avec nous ou contre nous. Oublier que le gris existe, sans devoir nécessairement avoir à devenir un beige sans saveur.
Rêver en couleur. Se faire reprocher de le faire, de voir trop grand, trop beau. Comme si rêver en noir et blanc était mieux. Plutôt opter pour ajouter son pigment à un monde qui en manque parfois, à un monde qui semble à certains moments se forcer à croire que le noir et blanc est définitivement une meilleure option que la couleur, à la manière d'un grand nostalgique.
Vouloir mettre du bleu là où il n'y a que du rouge. Ou l'inverse. Agrandir son spectre visuel. Passer des couleurs primaires à une palette complète. Peindre sa vie de petits arbres joyeux là où il n'y a rien. S'efforcer de vouloir créer un monde à notre image, avec les couleurs qu'on aura choisies.
Les couleurs, c'est pas seulement une question d'agencer son coussin avec son divan. C'est aussi d'essayer de se créer des aurores boréales, des couchers de soleil inoubliables, des tableaux abstraits qui vont sembler inaccessibles à première vue, mais qui s'armeront de sens au fur et à mesure du temps, alors qu'on prendra le temps de les observer, et d'y ajouter les couleurs qui nous conviendront, qui nous parleront.
Pour que l'abstrait prenne forme. Dans notre tête, du moins.
Pour que l'abstrait prenne forme. Dans notre tête, du moins.
Un beau départ ce texte pour en faire l'expression d'un tableau abstrait. Les mots dans la tête et les couleurs au bout des doigts. Lance-toi! :-)
RépondreSupprimerSuch a nice picture :-)
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