6.12.11

LA PUBLICITÉ

Le plus grand des arts.

Quinze secondes à une minute et on comprend parfaitement bien le message. Pas besoin de développer les personnages pendant des heures ou des saisons. Straight to the point. C'est un condensé d'histoire qui peut te faire passer par une gamme d'émotions infinie.

Mensonge partiel. Et pas le plus grand des arts, c'est clair. Son statut est même pas mal débatable, mais on s'embarquera pas là-dedans, parce que ça intéressera personne sauf les passionnés de sémantique publicitaire, qui sont tellement pas nombreux qu'ils pourraient s'en parler pendant un petit souper en tête à tête. Avec du vin et des roses.

Donc d'un côté y'a des belles pubs qui vendent mal leur produit à première vue. Rappelons-nous celle du lait avec un cheval blanc qui courait sur l'autoroute avec de la musique ben lyrique. C'était pas clair qu'on voulait nous parler de lait. Pourtant, je la trouvais belle. C'était poétique pour de la pub, ça sortait du cadre habituel, même si ça restait un cheval qui court au ralenti. Pis ça marque parce que ça se démarque. Si on m'avait vendu le produit en me disant que c'est le plus meilleur du monde, je m'en rappellerais probablement pas. Surtout que du lait, côté compétition, c'est assez faible. T'en bois ou t'en bois pas.

Je m'en rappellerais pas, sauf si c'était horriblement mauvais. Comme, disons, si tu m'offres un voyage dans le sud avec Sylvain Cossette. Ou bien si t'es Brand Power. Si t'es Brand Power, j'ai développé une relation d'amour-haine-haine avec toi. Pour ceux qui savent pas c'est quoi ou qui ont inconsciemment rayé ça de leur mémoire, c'est la pub qui a l'air de sortir des années 70 où une femme essaye de nous vendre des produits divers en nous expliquant leurs points forts. Avec des bruits de dactylo pour nous souligner en sous-titres ce qu'elle dit, en plus de l'excellent slogan Brand Power vous aide à mieux acheter. Comme si j'allais te croire que tu fais ça par bonté d'esprit et pas parce que Scott Towels t'as payé pour me vendre des spongie pochettes.

Pub qui me fait mourir à l'intérieur égale souvenirs éternels.

Je la modifie même pas. Publicité gratuite.

Sylvain Cossette. Pas pour rien qu'on en parle. Y'a une oligarchie dans le domaine des pubs de meubles pour faire consensus dans la médiocrité du contenu. C'est tellement mauvais qu'à chaque fois que je vois une pub de Brault & Martineau ou de Léon, je m'assure de pas aller magasiner chez eux et de brûler mon cinéma maison en contestation. Pis ça marche. Le pire, c'est que tout le monde souligne que leurs annonces sont mauvaises, mais y'a rien qui change. Soit que c'est volontairement mauvais, soit qu'ils ont un contrat à vie avec un réalisateur légume et une agence d'acteurs refusés dans Watatatow.

Faque pour faire de l'excellente pub, faites courir des animaux pour que ça nous touche. Ou faites tirer des voyages et donnez des lecteurs DVD avec votre sofa. Ça va selon le talent.

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