C'est assez facile tout savoir sur tout le monde. Surtout depuis l'avènement des Internets, tout le monde s'est Googlé au moins une fois, ou pour les plus vieux, s'est AltaVistaé, avec des résultats variants de très intéressants à assez plates. C'est certain que si la seule place où t'as mis ton nom sur le web, c'est quand t'as envoyé ton C.V. chez Jean Coutu ou quand tu t'es inscrit à Hotmail, y'a des bonnes chances tu trouves rien. Relativement triste on pourrait dire, mais c'est la vie.
Par contre, on se mentira pas, en 2011, y'a plus personne qui se retrouvera pas, à moins de vraiment éviter tous les médias sociaux possibles. Et par ça, j'inclus tout ce qui te relie à au moins une autre personne. Au minimum 96% de la majorité de la population est sur Facebook, donc ton nom va au moins te ramener là. Et si t'as pas passé une bonne demi-heure dans tes options à essayer de trouver comment rendre toutes tes affaires privées, les chances sont que la Terre entière puisse lire une partie des niaiseries que t'as écrites, en plus de voir les excellentes photos prises dans un club, sur la plage, dans ton salon et dans un endroit mystérieux trop mal éclairé pour être facilement identifiable.
J'ai pas particulièrement de quoi contre ce beau site qui sait tout sur toi et qui archive ton existence. C'est pratique pour partager des trucs avec les gens que t'aimes ou don tu te sacres un peu. Je viserai pas de type de gens en particulier, mais on sait tous très bien que parmi les 300 à 2760 amis qu'on a là-dessus, c'est pas vraiment toujours des gens proches. Mais ça aussi c'est pas grave. Pratique aussi pour entrer en communication, c'est pas à renier, tant que ça devient pas ton seul contact avec la personne si elle est à moins de 50km de chez toi. On se force un peu, s'il vous plaît.
Mais aussi à la longue, ça peut créer un malaise. Quand ça fait quelques années que t'es dessus, t'as ramassé des vieilles connaissances, des collègues, de la famille, des animaux et des personnages fictifs. À ce moment-là, y'a comme une trop grande proximité qui se développe. Tu peux voir qui commente sur quoi, si X a été chez Y hier soir, comment ça s'est passé, qui était là et t'as même droit aux inside jokes le lendemain matin. C'est pas mauvais en soi, mais à la longue, ça devient malsain dans un sens, parce que le monde est tellement à l'aise d'écrire sa vie que t'en sais plus que tu devrais en savoir dans le cadre normal d'une relation avec quelqu'un. Non, je suis pas contre. Vraiment pas. Je l'utilise comme tout le monde. C'est juste question d'y penser, de se dire que si tout le monde met tout sur Facebook, t'auras pu rien à jaser dans ce qu'on appelle communément le vrai monde.
C'est vrai.
Donc ça doit rester un outil, pas une fin. Demande-toi si la personne à qui tu parles, tu voudrais la voir en vrai ou non. Si la réponse est un non tellement clair que ça t'en donne mal aux yeux, y'a des bonnes chances que tu devrais penser, peut-être, à couper l'amitié facebookienne que tu entretiens avec cette personne depuis maintenant août 2007 et avec qui tu as en commun 13 amis, trois likes et un échange mur-à-mur pour dire What's up.
Mais on le fera pas personne, sauf si l'autre commence à nous taper sur les nerfs avec ses demandes de jeux ou ses images plates. On le fera pas, parce qu'amasser des contacts, c'est le fun. Dès qu'on s'est croisés, t'es rendu mon ami.
Pis cet article-là, il s'en va direct sur Facebook.
En effet! 13 amis en commun, ça arrive souvent. Nice one!
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